Mode d'emploi de l'enquête

et qui interroger ?

  • Réfléchir au territoiresur lequel vous allez enquêter et à vos moyens d’entrer sur ce territoire : un quartier d’une grande agglomération, une ville moyenne, une petite ville périphérique, un village… L’idéal serait de pouvoir faire 4 ou 5 entretiens sur le même territoire. 

  • Prendre contact avec le milieu enquêté en utilisant un point d’appui : ami ou ami d’ami qui connaît le milieu, commerçant du territoire que l’on connaît un peu, association qui agit localement, élu local, prêtre, travailleur social… Vous pouvez commencer par interviewer cette personne puis lui demander les noms de personnes du territoire à interviewer. 

  • Essayer de rencontrer des personnes différentes, mais qui sont, autant que possible, des personnes-clés de leur territoire : petits commerçants, vieille dame présente depuis longtemps, professeurs, gens du village, famille…

Avant l’entretien

  • Bien lire le questionnairede manière à l’avoir suffisamment en tête pour favoriser un échange fluide avec la personne rencontrée.

  • Prendre rendez-vous et se présenter :Les personnes que vous interviewerez seront très rarement disponibles immédiatement. Il faudra donc un premier contact pour se présenter et prendre rendez-vous.  Vous pourrez par exemple leur dire : 
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« Je fais partie d’un collectif de Français qui a décidé de mener une grande enquête sur l’état du lien social en France suite à la crise des gilets jaunes. Les résultats seront compilés lors d’une grande réunion fin septembre et présentés lors d’un colloque à l’automne ». 

« A quel moment dans la semaine pouvez-vous me consacrer 30 minutes pour répondre à mes questions ? »

« Je souhaite recueillir votre regard et votre analyse des difficultés locales et nationales sur le terrain du lien social ».

Bien sûr, si l’enquêté demande plus de précisions, on peut lui dire que ce collectif a été lancé à l’initiative de différentes associations chrétiennes.

Pendant l’entretien

  • Se présenter et redire sur quoi porte l’enquête : redire son appartenance à un collectif national d’enquêteur et rappeler le but de l’entretien : « Je souhaite recueillir votre analyse de la crise du lien social que nous vivons ».C’est en général assez flatteur d’être ainsi sollicité. Toutefois, attention : il faudra peu à peu, au cours de l’entretien, faire comprendre à l’interviewé que nous ne voulons pas d’une analyse politique ou idéologique distanciée, de son regard extérieur sur la société, mais que nous souhaitons collecter sa réalité à lui : quels sont ses problèmes (avec des exemples), ses craintes (dans sa famille, son métier, sa ville), ses espoirs, ses engagements… A chaque fois, il nous faudra lui demander des précisions, des exemples…

  • Les questions sont toutes notées dans le questionnaire, il faut toutes les poser et essayer d’obtenir des verbatims clés pour les questions ouvertes. Certaines questions nécessitent des consignes spécifiques qui sont notées en rouge et en italique dans le questionnaire d’enquête.

  • Prise de notes et relances : Les relances sont fondamentales, notamment pour sortir du discours idéologique, collecter des exemples, des situations concrètes, des verbatims intéressants. En tant qu’intervieweur on parle peu, mais on marque son attention par de courtes relances : « c’est-à-dire ? », « que voulez-vous dire exactement ? », « avez-vous un exemple ? », « pouvez-vous m’en dire plus ? » « Je ne suis pas sûr de comprendre pouvez-vous m’expliquez un peu plus ? »… On peut aussi vérifier notre bonne compréhension et montrer à l’interviewé que l’on suit avec intérêt en lui proposant de courtes reformulations de ce qu’il dit : « vous voulez dire que… », « je comprends, selon vous, le problème est que… »… On cherche à approfondir et comprendre les positions de l’interviewé, jamais à les discuter. Rien de ce que nous dit l’interviewé ne doit susciter notre agacement ou notre réprobation. 
  • A la fin de l’entretien : si possible tenter d’obtenir le nom et la mise en contact avec une autre personne, ou au moins la possibilité de se recommander de l’interviewé. 

  • Choisir un lieu simple et pratique. Les cafés sont souvent la solution la plus simple à condition qu’il y ait un endroit au calme (s’éloigner du bar).

Après l’entretien 

  • Dans la mesure du possible, il est fortement conseillé de remettre ses notes au propre directement après l’entretien ; et dans tous les cas le plus rapidement possible tant que la discussion est encore « fraîche ». 

  • Une fois complété, envoyez-nous directement le questionnaire Word avec les réponses de la personne rencontrée, par mail à l’adresse nouveau.catholicisme.social@gmail.com